La Conférence ASRH 2023 aura lieu le mercredi 8 novembre à Neuchâtel et abordera le thème de la traçabilité dans l’industrie horlogère. Particulièrement vaste, cette thématique fait écho à des préoccupations très diverses rencontrées dans différents secteurs tels que l’approvisionnement, la production, le contrôle qualité, la logistique, la compliance ou le service après-vente. Usant de sa propre terminologie, chaque secteur appréhende la traçabilité selon son propre besoin et met en place les solutions adaptées à ce besoin dans une approche souvent cloisonnée.
Aborder la traçabilité sous l’angle du besoin de tout un secteur industriel est le défi que le Conseil de l’ASRH a posé à l’association pour sa conférence 2023. Il s’agit donc pour l’ASRH de réfléchir ensemble en tant que secteur industriel, aux besoins de traçabilité rencontrés par nos membres dans leurs activités. Sans s’approcher du produit, sur lequel la dimension concurrentielle rend la réflexion commune difficile, l’ASRH choisit dans son programme de se focaliser sur l’amont de la chaîne, soit de la matière première au produit assemblé.
Le programme est construit autour de quatre interventions. Après une conférence d’introduction présentée par un acteur du sérail ayant accompagné la réflexion sur la traçabilité au sein d’une grande manufacture horlogère, la parole sera donnée à un « traçabiliticien® » qui accompagne depuis plus de 20 ans des industriels de différents secteurs dans leurs réflexions, puis dans la mise en œuvre de solutions aptes à répondre à leurs besoins de traçabilité. L’exemple de l’industrie automobile permettra ensuite de présenter le chemin suivi par GALIA (le groupement pour l’amélioration des liaisons dans l’industrie automobile), organe communautaire de l’industrie automobile française créé il y a 4 décennies en réponse au besoin de traçabilité de sa supply chain. Finalement, une ouverture plus spécifique sur la connectivité et les données sera esquissée par un expert de solutions logicielles, convaincu du potentiel d’une réflexion à engager au sein de l’industrie horlogère sur le format des données à tracer. Le programme offrira une large place à la discussion et aux échanges entre les intervenants et le public.
Payante pour les non-membres (CHF 300.-), la participation est gratuite pour les membres de l’ASRH et les collaborateurs des sociétés membres (inscription obligatoire).
Au vu du vaste domaine que couvre la thématique, l’ASRH invite ses contacts techniques et scientifiques à largement diffuser cette information au sein de leur entreprise, dans les divers secteurs concernés.
L'alliage cuivre-béryllium atteint parmi les alliages cuivreux des performances mécaniques inégalées qui en font un alliage de choix pour la réalisation de nombreux composants horlogers. Si le CuBe est sans danger sous forme solide, la toxicité des vapeurs et particules de béryllium impose lors de son usinage le respect de normes environnementales de plus en plus contraignantes. Afin de préparer l'avenir, l'industrie horlogère est à la recherche de solutions de remplacement qui lui permettront de s'affranchir à terme de l'utilisation du CuBe.
Défini comme stratégique pour l'horlogerie suisse, ce projet communautaire vise à disposer d'alternatives performantes pour répondre aux besoins horlogers. Les travaux ont pour but d'étudier les alternatives disponibles, d'évaluer les performances atteignables et d'apporter les améliorations nécessaires pour disposer d'alliages de remplacement industriellement acceptables.